"Ce n’est pas un hasard si Jean-Christophe Ballot, architecte de formation qui consacre l’essentiel de son travail photographique au paysage urbain, nous livre sur Casablanca des photos qui invitent à la réflexion et qui font sentir la fascination que cette ville exerce sur ceux qui interrogent son avenir et sa mémoire.
D’emblée, il nous convie à l’approcher par son front de mer, à travers son paysage de môles, de bassins et de quais, par là où abordèrent les conquérants portugais qui lui donnèrent, au xve siècle, son nom de Casa Branca. C’est la mer aussi qui fait lever sur Casablanca les brumes étouffantes qui noient ses contours et qui étire entre ciel et terre les nuées de son horizon, comme si elle voulait nous rappeler que la ville est sienne, que c’est elle qui l’a suscitée et façonnée à partir du port. Port, point névralgique de la ville, où le photographe capte des images sereines, statiques, épurées, toutes saisies dans leur frontalité. Les grues, les silos, les coques de navires sont traités ici comme autant d’artefacts de la modernité. Face au port, la vieille médina résiste avec ses maisons éblouissantes de blancheur, construites à échelle humaine et aujourd’hui menacées d’effritement."
Brahim Alaoui
D’emblée, il nous convie à l’approcher par son front de mer, à travers son paysage de môles, de bassins et de quais, par là où abordèrent les conquérants portugais qui lui donnèrent, au xve siècle, son nom de Casa Branca. C’est la mer aussi qui fait lever sur Casablanca les brumes étouffantes qui noient ses contours et qui étire entre ciel et terre les nuées de son horizon, comme si elle voulait nous rappeler que la ville est sienne, que c’est elle qui l’a suscitée et façonnée à partir du port. Port, point névralgique de la ville, où le photographe capte des images sereines, statiques, épurées, toutes saisies dans leur frontalité. Les grues, les silos, les coques de navires sont traités ici comme autant d’artefacts de la modernité. Face au port, la vieille médina résiste avec ses maisons éblouissantes de blancheur, construites à échelle humaine et aujourd’hui menacées d’effritement."
Brahim Alaoui