Il y avait à la Pointe du Raz, depuis toujours ou presque, de grands pans de rocher s’avançant aussi loin que possible dans la mer, parcourus d’écumes et d’embruns, avec, tremblant à l’horizon, l’île de Sein. Il n’y a eu longtemps par là dessus que la lande dans le vent, quelques moutons, le phare, et de rares voyageurs curieux de sauvages grandeurs. […] Le Conservatoire du littoral, l’État, l’Europe et les collectivités locales participent à un programme de travaux. Le Conservatoire du littoral a proposé en 1991 à Raymond Depardon de parcourir ce site, magnifique dans son usure, son désordre, son épuisement.
Dix ans après, Raymond Depardon est retourné sur les lieux, à la même saison, c’est-à-dire avant les flots touristiques de l’été. Raymond Depardon a choisi une démarche plus personnelle à la Pointe du Raz. Il n’a pas cherché à retrouver chaque lieu, chaque perspective. Le souvenir de ses impressions d’il y a dix ans sert de contrepoint, de référence implicite aux images de ce printemps. Il nous avait montré la violence des éléments, du désordre, de la razzia, de la désolation. Il nous dit aujourd’hui que la cicatrisation, le retour de l’aménité ne se font pas sans une autre violence.
Dix ans après, Raymond Depardon est retourné sur les lieux, à la même saison, c’est-à-dire avant les flots touristiques de l’été. Raymond Depardon a choisi une démarche plus personnelle à la Pointe du Raz. Il n’a pas cherché à retrouver chaque lieu, chaque perspective. Le souvenir de ses impressions d’il y a dix ans sert de contrepoint, de référence implicite aux images de ce printemps. Il nous avait montré la violence des éléments, du désordre, de la razzia, de la désolation. Il nous dit aujourd’hui que la cicatrisation, le retour de l’aménité ne se font pas sans une autre violence.