21 mai 2012
INHA - Paris
Séminaire Arnaud ClaassAvec son nouveau livre de textes, Le Réel de la photographie (*) Arnaud Claass déroule un ensemble inédit de réflexions sur la richesse et la diversité de la relation au monde induite par ce médium. L’ouvrage ne cherche pas à bâtir une théorie de la photographie : dès l’avant-propos, l’auteur précise que la nature même de l’objet rendrait impossible une telle tentative.
Le titre ne renvoie pas à un réel en soi, dont les images fourniraient des attestations irréfutables ; mais pas davantage à une défiance totale, sans doute impensable : « Les images sont des objets auxquels nous aimons croire, mais aussi ne pas croire ».
Derrière ses « effets de vérité », où semble se dire une présence immédiate des choses, la photographie, même la plus directe, traduit un certain réel en un autre. Entre les deux s’engagent des dialogues de nature variable, pacifiques ou conflictuels. Ces derniers enchantent, stimulent ou défont notre rapport au visible.
Le livre s’appuie sur de nombreux exemples d’œuvres historiques et contemporaines. Il aborde les rôles de la photographie dans l’invention de nouvelles temporalités, dans notre idée de la beauté, mais aussi dans les métamorphoses de ses liens avec l’information, la scène sociale, le champ littéraire, le marché de l’art, les mutations technologiques…
L’ouvrage est donc un écrit traversé par des enjeux multiples, parfois sur un mode polémique. Il se présente comme un cheminement au long d’une séquence de méditations de longueur variable, parfois étendues jusqu’aux dimensions de l’essai – comme si sa forme était une parabole de l’activité du marcheur, si importante dans la production photographique d’Arnaud Claass.
Le titre ne renvoie pas à un réel en soi, dont les images fourniraient des attestations irréfutables ; mais pas davantage à une défiance totale, sans doute impensable : « Les images sont des objets auxquels nous aimons croire, mais aussi ne pas croire ».
Derrière ses « effets de vérité », où semble se dire une présence immédiate des choses, la photographie, même la plus directe, traduit un certain réel en un autre. Entre les deux s’engagent des dialogues de nature variable, pacifiques ou conflictuels. Ces derniers enchantent, stimulent ou défont notre rapport au visible.
Le livre s’appuie sur de nombreux exemples d’œuvres historiques et contemporaines. Il aborde les rôles de la photographie dans l’invention de nouvelles temporalités, dans notre idée de la beauté, mais aussi dans les métamorphoses de ses liens avec l’information, la scène sociale, le champ littéraire, le marché de l’art, les mutations technologiques…
L’ouvrage est donc un écrit traversé par des enjeux multiples, parfois sur un mode polémique. Il se présente comme un cheminement au long d’une séquence de méditations de longueur variable, parfois étendues jusqu’aux dimensions de l’essai – comme si sa forme était une parabole de l’activité du marcheur, si importante dans la production photographique d’Arnaud Claass.
Arnaud Claass