Après tout, pourquoi le cinéma ? A cause du flou ? Le bougé, les cadrages, les personnages suivis et épiés dans leur dos ? Ce sentiment est décidément trop simple, trop évident : mouvement saisi, immobilisation momentanée, suspens, tension du redémarrage du geste, reprise empêchée de l’emportement des corps gelés par la prise. Mais en quoi ces images depuis une quarantaine d’années – floues en effet, brossées, rayées, empoussiérées par le tremblé – renvoient-elles au cinéma ? Car le cinéma est-ce du flou, du tremblé, du rayé ? Toute sa pratique est tendue vers le net, le fixe, le lisse. Ce sont les obsessions des opérateurs de films. Ou alors, il s’agit dans le cas contraire, de méprisables films expérimentaux. Mais ces derniers, en général, les photographes les méconnaissent, et paradoxalement, les cinéastes expérimentaux rêvent parfois de photographie quand ils se livrent à leurs excès formalistes. Dominique Païni
Bernard Plossu
Photographe
Bernard Plossu, né au Sud-Vietnam en 1945, il a grandi entouré des photographies de désert prises par son père lorsqu’il partit faire du ski sur les dunes du Sahara en 1937 avec Roger Frison-Roche. Pudeur, sensualité, émotion, gaieté, voici quelle est la « sève » qui irrigue déjà les images de cet autodidacte qui débarque au Mexique en 1965 et 1967 pour y rejoindre ses grands-parents. Un Voyage mexicain que publiera 15 ans plus tard son éditeur Claude Nori. Un livre qui, selon le créateur des Éd. Contrejour, est devenu une sorte de “bible pour toute une génération” soudain désinhibée par sa liberté de ton et sa vision intime et poétique.
Aquarelles dessinées
Françoise Nuñez
Bernard Plossu
Plossu / Fuentes
Bernard Plossu, Marcelo Fuentes
Hyères / Plossu
Bernard Plossu
Gilles A. Tiberghien, François Carrassan
Plossu/Granet – Italia discreta
Bernard Plossu
Bruno Ely, Paméla Grimaud, Guillaume Cassegrain
Pneus & A day with the Creeleys
Bernard Plossu
Düsseldorf
Bernard Plossu
Régis Durand
Roma
Bernard Plossu
Alain Bergala, Patrick Talbot
La prolongation du bonheur
Guillaume Geneste
Bernard Plossu
Glamour
Bernard Plossu
Dominique Païni
Denis Roche
Bernard Plossu
Jean-Christophe Bailly, Guillaume Geneste, Denis Roche
Le Havre en noir & blanc
Bernard Plossu
Annette Haudiquet, Aude Mathé
Photographier les jardins de Monet
Stephen Shore, Bernard Plossu, Darren Almond, Henri Foucault
Jeanne Fouchet-Nahas, Marina Ferretti Bocquillon
Le jardin de pierres
Bernard Plossu
Elisabeth Foch
Tours et détours
Jesse A. Fernández
Bernard Plossu, Gabriel Bauret, Juan Manuel Bonet
L’odeur du buis
Bernard Plossu
Gabriel Bauret, Farid Abdelouahab
Monet intime
Bernard Plossu
Vanessa Lecomte, Diego Candil, Cédric Lesec
Nous avons fait un très beau voyage
Bernard Plossu, Françoise Nuñez, Jacques Borgetto, Sophie Zénon
Laura Serani
Avant l’âge de raison
Bernard Plossu
William Lord Coleman
Entre/Vues
Bernard Plossu, Fabrice Dubreuil
Marc Donnadieu
Damiers-Rayures
Bernard Plossu
François Carrassan, Emmanuel Guigon
Hirondelles andalouses
Bernard Plossu
Jean-Christophe Bailly
Saison # 10
Bernard Plossu
Le cinéma fixe ?
Bernard Plossu
Dominique Païni
Lettre pour un très lent détour
Bernard Plossu
Joël Vernet, Philippe Arbaïzar
Où commence le ciel ?
Corinne Mercadier
François Seigneur, Bernard Plossu, Alain Fleischer, Charles-Arthur Boyer
Dominique Païni
Auteur, Commissaire
Directeur de la Cinémathèque française de 1991 à 2000, et depuis lors responsable des projets pluridisciplinaires du Centre Georges Pompidou. Défend le cinéma d’auteurs comme: Jean-Marie Straub, Michael Snow aussi bien que Rossellini ou Godard, il réaffirme que l’invention du cinéma est une affaire d’auteur et d’artiste. Il affirme, plus fermement que dans son précédent livre, Le cinéma, un art moderne, une approche du cinéma selon des motifs figuraux (le ralenti, le sculpté, le figé…), tire un premier bilan de l’expérience de son exposition Hitchcock et l’art, et commente les tentatives contemporaines de sortir le cinéma de son site traditionnel, de la salle aux cimaises du musée.