“L’atelier de Jean-Michel Fauquet est-il celui d’un sculpteur ? S’agit-il en fait d’un cabinet de curiosités ? Des masses de carton ondulé s’y enroulent et s’y déroulent comme une vague avant de se transformer en sculptures miniatures, en objets sans usage pratique ni modèle connu, ou en chrysalides géantes suspendues au plafond. La tombe de Toutankhamon ne pouvait être plus déroutante.
Chez Fauquet, la prise de vue est une phase intermédiaire de la création de l’œuvre. Il maîtrise de bout en bout son univers. Les personnages, ponts, maisons, ustensiles aux destinations mystérieuses, existent d’abord virtuellement dans la matière sèche et austère du carton qu’il façonne. Le crayonnage à la mine graphite, qui soutiendra la matière du tirage photographique, leur confère la patine d’objets antiques découverts dans leur gangue de poussière ou de tourbe. Ce monde obscur n’est pas funèbre pour autant. Le choix du noir et blanc, l’ajout d’un glacis de cire sur le tirage photographique le dotent d’une pâte picturale, lui confèrent une valeur tactile, sensuelle, qu’aucune reproduction ne peut rendre tangible. Ses carnets de dessins emplis de croquis de machines sans fonctions déterminées, dessinées pour leur beauté plastique, évoquent ceux de Léonard de Vinci.” […] Anne Biroleau
Chez Fauquet, la prise de vue est une phase intermédiaire de la création de l’œuvre. Il maîtrise de bout en bout son univers. Les personnages, ponts, maisons, ustensiles aux destinations mystérieuses, existent d’abord virtuellement dans la matière sèche et austère du carton qu’il façonne. Le crayonnage à la mine graphite, qui soutiendra la matière du tirage photographique, leur confère la patine d’objets antiques découverts dans leur gangue de poussière ou de tourbe. Ce monde obscur n’est pas funèbre pour autant. Le choix du noir et blanc, l’ajout d’un glacis de cire sur le tirage photographique le dotent d’une pâte picturale, lui confèrent une valeur tactile, sensuelle, qu’aucune reproduction ne peut rendre tangible. Ses carnets de dessins emplis de croquis de machines sans fonctions déterminées, dessinées pour leur beauté plastique, évoquent ceux de Léonard de Vinci.” […] Anne Biroleau
Jean-Michel Fauquet
Dessinateur, Photographe
Né en 1950 à Lourdes, Jean Michel Fauquet s’engage dans un périple de douze ans au Canada où il enseigne la photographie à l’université. C’est cependant à Paris qu’il s’installe et qu’il s’expose. Ses travaux ressemblent plus à des peintures à l’huile qu’à des photos. Sa façon de voir la lumière et les formes est très personnelle. Ses procédés de tirage autant que l’utilisation de papiers ou de supports particuliers en font aussi un alchimiste. Dessin, peinture, sculpture, photographie sont autant de techniques qui contribuent à la réalisation de ses images. Son œuvre a donné lieu à de nombreuses expositions.
Il est représenté par la galerie Claude Bernard, Paris
Le chien noir
Jean-Michel Fauquet
Mes yeux sont d’aveugles ciels
Jean-Michel Fauquet
Le Mont Né
Jean-Michel Fauquet
Le grand séparateur
Jean-Michel Fauquet
Zone d’intervention précaire
Jean-Michel Fauquet
Francis Cohen
Ordalies
Jean-Michel Fauquet
Pierre Bergounioux
Au jour consumé
Jean-Michel Fauquet
Pierre Bergounioux