Ce livre aborde la façon dont les images photographiques les plus captivantes sont habitées par le mouvement du temps et des choses. La passion inentamée, et même accrue, dont elles sont l’objet, y compris chez un jeune public rompu aux technologies les plus récentes, est due en grande partie à leur étrange pouvoir d’animation interne. Il y a une éloquence de la mobilité dans le mutisme de l’image fixe.
Fixe ? Mais l’est-elle vraiment ? À son meilleur, la photographie procure justement le plaisir inépuisable d’une image (ou de tout objet) immobile, mais contenant le mouvement physique et temporel à l’état implicit : trouble attaché à la dynamique lorsqu’elle est suggérée plutôt que montrée.
Le caractère répétitif et infécond de beaucoup de réflexions sur la différence entre la fixité des photographies et le flux des images en mouvement tient dans le présupposé d’une inertie de l’instant, opposée à l’« écoulement » du temps. On a souvent assimilé l’image photographique à une unité extraite du déroulement d’un film. Symétriquement, une vision commode a persisté à voir dans la photographie une sorte de cinéma en puissance. Il n’est ici nullement question de remettre en cause l’importance de l’art cinématographique ou de la vidéo. Il s’agit plutôt d’interroger un stéréotype portant sur la stabilité de l’image fixe.
Fixe ? Mais l’est-elle vraiment ? À son meilleur, la photographie procure justement le plaisir inépuisable d’une image (ou de tout objet) immobile, mais contenant le mouvement physique et temporel à l’état implicit : trouble attaché à la dynamique lorsqu’elle est suggérée plutôt que montrée.
Le caractère répétitif et infécond de beaucoup de réflexions sur la différence entre la fixité des photographies et le flux des images en mouvement tient dans le présupposé d’une inertie de l’instant, opposée à l’« écoulement » du temps. On a souvent assimilé l’image photographique à une unité extraite du déroulement d’un film. Symétriquement, une vision commode a persisté à voir dans la photographie une sorte de cinéma en puissance. Il n’est ici nullement question de remettre en cause l’importance de l’art cinématographique ou de la vidéo. Il s’agit plutôt d’interroger un stéréotype portant sur la stabilité de l’image fixe.
Arnaud Claass
Auteur, Photographe
Né à Paris en 1949.
Son œuvre figure dans de nombreuses collections publiques et privées, parmi lesquelles le Musée National d’Art Moderne (Centre Pompidou), la Maison Européenne de la Photographie, le Museum of Fine Arts de Houston, le National Museum of Fine Arts de Tokyo, la Camerawork / Howard Stein Collection de New York.
Outre son enseignement à l’E.N.S.P d’Arles, il a été invité plusieurs années à l’International Center of Photography (New York) et à l’Ecole des Arts Appliqués de Vevey.
Il intervient actuellement à l’Institute of Art, Design and Technology de Dublin.
Son œuvre figure dans de nombreuses collections publiques et privées, parmi lesquelles le Musée National d’Art Moderne (Centre Pompidou), la Maison Européenne de la Photographie, le Museum of Fine Arts de Houston, le National Museum of Fine Arts de Tokyo, la Camerawork / Howard Stein Collection de New York.
Outre son enseignement à l’E.N.S.P d’Arles, il a été invité plusieurs années à l’International Center of Photography (New York) et à l’Ecole des Arts Appliqués de Vevey.
Il intervient actuellement à l’Institute of Art, Design and Technology de Dublin.
La plénitude photographique
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