L’Institut néerlandais souhaite confronter deux photographies : française et néerlandaise, dans ce qu’elles ont de plus contemporain – parmi les artistes qui sont montrés, certains sont encore assez peu connus du public, certaines œuvres encore jamais vues. Et à travers ces photographies, l’exposition a aussi pour particularité de confronter deux regards. L’Institut néerlandais a en effet invité un Français, Gabriel Bauret, à proposer un choix d’œuvres néerlandaises, et un Néerlandais, Erik Kessels, à entreprendre un travail semblable en France. Chacun d’eux a opéré sans avoir connaissance de ce que faisait l’autre, afin de maintenir les deux démarches dans une totale indépendance. Si bien que cette exposition, en même temps qu’elle fait état des tendances actuelles de la création dans ces deux pays, révèle deux visions et deux histoires différentes : Erik Kessels met en avant une jeune création qui va à l’encontre des pesanteurs de certaines traditions photographiques tandis que Gabriel Bauret manifeste sa sensibilité à l’égard de la relation de la photographie avec un patrimoine pictural. Ce projet – le choix de deux commissaires croisant leur regard – met en lumière de façon nouvelle la révolution d’un art visuel et mène à la construction d’une exposition inédite avec notamment les Néerlandais : Céline van Balen, Nico Bick, Melanie Bonajo, Mark van den Brink, Koos Breukel. Elspeth Diedenx, Charlotte Dumas et du côté français : Valérie Belin, Pascal Aimar, Anne-Valérie Gasc, Denis Proteor, Delphine Kreuter, Marion Poussier et Roy Cymbalista. La scénographie de l’exposition restitue de manière originale, dans l’espace de l’institut Néerlandais le principe de ce double regard.