Sous la direction de Michel Poivert
Contributions de Nathalie Boulouch, Audrey Leblanc, Valérie Perles
Le thème inaugural des Cahiers de la Fondation Gilles Caron est emblématique de la volonté exprimée par Marianne Caron, présidente de la Fondation et Louis Bachelot son directeur : faire de l’œuvre photographique de Gilles Caron un espace de réflexion au-delà de l’étude du corpus de l’auteur lui-même. La couleur est en effet une thématique presque antagoniste avec l’idée que nous nous faisons du reportage d’information, la tradition célébrant les valeurs du noir et blanc jusqu’à en faire une doxa. Et pourtant, depuis la création de la Fondation, le travail de reconstitution de la production du photographe amène chaque année son lot d’images couleur. A l’instar de ses confrères, Gilles Caron a produit en couleur comme l’exigent les agences des années 1960. Mais notre culture et notre mémoire photographique ont jusqu’à présent peu pris en considération ce que la couleur pouvait exprimer de spécifique dans l’image de reportage.
– Une journée d’étude le 6 juin à Venise dans le cadre de la Biennale de Venise.
– Exposition Scholl Gallery à Paris du 10 juin au 25 juillet 2015
Gilles Caron
Photographe
Gilles Caron (1939-1970) Mémoire visuelle d’une époque, a relaté par l’image la chronique des grands conflits contemporains (guerre des Six Jours, du Viêtnam, au Biafra et en Irlande du Nord, Mai 68, répression du Printemps de Prague…). Il finira par payer cet engagement de sa vie, lors d’un reportage au Cambodge.
Mobilisé comme parachutiste lors de la guerre d’Algérie, témoin des brutalités infligées aux civils, il a cherché, en se lançant dans le photojournalisme, à passer de l’autre côté de la barrière pour faire comprendre la situation de populations prises dans l’engrenage de la guerre. Une expérience dont il ne ressortira pas apaisé moralement. Parti avec une vision héroïque de la photographie de guerre, Gilles Caron finira par s’interroger sur la finalité de son métier : peut-on se contenter d’un rôle de témoin, de spectateur ? Il est l’un des premiers dans la profession à présenter les symptômes d’un conflit intérieur, d’une crise morale. L’un des premiers à pratiquer une forme d’introspection désillusionnée qui mène le reporter à retourner progressivement la caméra vers lui-même, devenir l’objet du récit photographique.
Michel Poivert
Auteur, Critique d'art
1+2 FABULÆ
Céline Clanet, Gaëlle Delort, Alžběta Wolfová
Michel Poivert
Rencontre Anaïs Boudot
Anaïs Boudot
Michel Poivert
Re-connexions
Almudena Romero, Téo Becher, Marion Ellena
Michel Poivert, Fabien Ribery
Odyssées
Aglaé Bory
Michel Poivert
Carpe Diem
Catherine Poncin
Michel Poivert, Florence Calame-Levert
Dérive des baigneuses
Sandra Rocha
Michel Poivert
Guillaume Herbaut
Guillaume Herbaut
Michel Poivert, Sophie Bernard
Les Cahiers de la Fondation Gilles Caron
Gilles Caron
Michel Poivert
1418. échos, versos et graphies de batailles
Catherine Poncin
Michel Poivert, Guillaume Nahon
Les enfantillages pittoresques
Laurent Millet
Michel Poivert, Arthur Kopel, Christine Besson
No Exaggeration
Vincent Debanne
Michel Poivert
Man’s Land
Marie-Noëlle Boutin
Michel Poivert, Pascal Le Brun-Cordier, Aude Cordonnier
Hermine Bourgadier
Hermine Bourgadier
Michel Poivert
La région humaine – Des corps dans la ville
Collectif, Michel Poivert
Gilles Verneret
Un mince vernis de réalité
Collectif
Michel Poivert, Céline Clanet, François Deladerrière, Géraldine Lay, Geoffroy Mathieu