Depuis plus de vingt ans, Philippe Bazin photographie le visage d’individus pris dans un contexte institutionnel (l’hôpital, l’hospice, l’école, la prison…). L’ensemble de ce vaste projet artistique sur les visages de nos contemporains interroge la présence de l’homme au sein des institutions qui encadrent notre vie de la naissance à la mort, tel que Michel Foucault a pu en parler dans son œuvre, mais pose aussi la question de la singularité. Il s’agit, par la photographie, de redonner visage à des personnes qui, absentes de notre regard, ont souvent disparu d’une visibilité collective. Chaque visage est montré comme l’affirmation d’une présence au monde, faite d’une chair et d’un regard avec lesquels nous devons compter. Les photographies de P. Bazin évitent tout psychologisme, tout pathos, et ne cherchent pas à dévoiler une prétendue intériorité ; elles ne sont pas non plus d’ordre social mais tentent de faire le vide de toute présence extérieure à l’être lui-même.
On peut considérer que Bazin établit une sorte de mémoire collective tirée parfois des franges de notre société.
On peut considérer que Bazin établit une sorte de mémoire collective tirée parfois des franges de notre société.
Co-production
L'atelier d'édition
Parution
17/07/2009
Collection
Hors Collection
Format
290 x 290
Relié couverture cartonnée
600 photographies en couleur et en bichromie
280 pages
ISBN : 978-2-35046-181-6
Paru dans la presse
- 04/05/2010 La radicalisation du monde par François Lecocq (Let's Motiv)
- 15/03/2010 La Radicalisation du monde par Luc Desbenoit (Télérama)
- 15/12/2009 La radicalisation du monde par Magali Jauffret (l'Humanité)
- 10/12/2009 La radicalisation du monde par Brigitte Ollier (Libération)
- 13/11/2009 La radicalisation du monde par Louis Mesplé (Rue 89)
- 23/10/2009 La radicalisation du monde par François Aubart (Critique d'art)
- 21/10/2009 La radicalisation du monde dans Purpose (Purpose)
- 09/10/2009 La radicalisation du monde par André Rouillé (ParisArt.com)
Philippe Bazin Né en 1954 à Nantes. Vit et travaille à Paris. Lauréat du Prix Nièpce (2000). Médecin de formation c’est au cours de ses visites que le rapprochement avec le visage de ses patients figés par l’auscultation au stéthoscope s’est imposé à lui comme présence et comme image. Le cadrage de cette proximité avec la face et le visage augmentée de l’usage de la lumière du flash annulaire produit cet effet de présence radicale, d’auscultation éblouie de l’intimité d’autrui.
Philosophe et historien de l’art français né à Saint-Étienne en 1953. A été pensionnaire à la Villa Médicis à Rome. Enseigne à l’École des hautes études en sciences sociales où il est maître de conférences.
Christiane Vollaire est philosophe. Ex-infirmière, elle enseigne la philosophie à Dunkerque.